Faut-il craindre la cyberdépendance ?
Les jeux vidéos sont antérieurs à Internet devenu, lui, phénomène « grand public » à la fin des années nonante. Mais c’est leur déclinaison en ligne, en jeux de réseau notamment, qui a créé une alchimie complexe à laquelle succombent beaucoup de jeunes et de moins jeunes aujourd’hui. Jouer est en soi une activité de délassement, mais voilà que sa pratique désordonnée peut révéler des comportements de dépendance, une véritable pathologie peut-être. A partir de quand s’inquiéter ? Faut-il réglementer la consommation des consoles et des écrans des jeunes… et des moins jeunes ? Des questions de plus en plus à la une de nos vies de familles.
Quand les médias traitent du sujet, c’est presque toujours par le truchement de dérapages spectaculaires. Ces derniers mois, hélas, les tueries en pleine rue [1] ou au sein d’institutions sensées offrir toute sécurité pour les jeunes qui y sont rassemblés (écoles, garderies…), ont été portées sous le feu des projecteurs. Dans la recherche d’une explication facile à relater, « les journalistes sont alors friands d’interviews de professionnels qui leur proposeraient, vite fait bien fait, une analyse à l’emporte-pièce ». C’est ainsi que Dan Véléa [2] décrit la teneur des contacts téléphoniques fréquents qui le sollicitent en presse écrite et sur les plateaux de radio et de télé. La perche lui est tendue, invariablement : « La pratique assidue des jeux vidéos violents n’est-elle pas l’explication de ces passages à l’acte criminel ? »
Lui se refuse à pareille analyse, quand il n’a pas rencontré l’intéressé. Et encore moins à dresser un diagnostic à distance, par voie de généralisation. Quand bien même d’autres professionnels peu scrupuleux osent, par de simplistes observations globalisantes, incriminer le jeu virtuel. Dan Véléa, lui, prend résolument ses distances (et il n’est pas le seul [3]), face à des enquêtes pseudo-scientifiques qui en viennent à conclure que 6 % des internautes aujourd’hui sont cyberdépendants [4]. Pour lui, il est important de s’entendre d’abord sur les termes.
Assuétude
Qu’il s’agisse des jeux vidéos, de la pratique d’internet, de la consommation de drogues ou d’autres produits en vente libre comme l’alcool, par exemple, la dépendance est un phénomène diagnostiqué par la convergence d’un certain nombre de comportements [5] : la pratique à laquelle on s’adonne prend progressivement le dessus sur l’individu et en désorganise le quotidien, notamment en détournant la personne de ses autres centres d’intérêt. Au bout d’une certain temps, le comportement ne produisant pourtant plus ses effets bénéfiques, il est malgré tout maintenu pour le caractère répétitif rassurant qu’il procure face au déséquilibre qui continue, lui, d’être là. La tolérance s’installant, les séances (ou quantités quand il s’agit d’un produit consommé) sont prolongées pour continuer d’assurer le rôle de compensation que l’individu assujetti en attend. La survenue des épisodes se fait de plus en plus de façon incontrôlée, entrant en concurrence fréquente avec des tâches qui réclament de l’investissement et du dépassement de soi. La difficulté à renoncer à cette assuétude est bien réelle et l’individu en est tout autant conscient que frustré. Cette constatation le met d’ailleurs en souffrance. Et c’est là un indice révélateur d’une réelle pathologie. Enfin, le constat d’hyper consommation reproché par un tiers est difficilement supportable par l’intéressé lui-même qui a tendance alors à devenir agressif [6].
Cette similitude de comportements convergents, véritable cumul des caractéristiques de l’assuétude, amène certains thérapeutes encore peu familiarisés au nouveau phénomène de l’internet, à un peu trop facilement globaliser leurs observations : l’alcoolique, le joueur compulsif, l’accroc à internet ou aux jeux vidéos seraient, selon ces psychiatres, atteints des mêmes symptômes et développeraient le même genre de pathologies. D’où leur conclusion hâtive : les thérapies seraient donc à construire sur les mêmes bases. En clair : la proposition d’un sevrage progressif et une attitude distante, une fois l’addiction neutralisée… comme pour l’alcool, par exemple. En effet, celui qui a succombé à ce comportement toxicomaniaque y serait hyper sensibilisé pour le restant de ses jours. Tous les thérapeutes ne partagent pourtant pas cette analyse fonctionnant par assimilation.
Classification
Reprenant la typologie de feu le Dr. Jean Garneau [7], psychologue canadien, éditeur en ligne de « La lettre du psy » [8], Dan Véléa sépare bien les quatre stades de l’enfermement progressif dans l’assuétude liée à la pratique d’internet. Il nomme d’abord deux stades bien humains, qui constituent des seuils de consommations problématiques mais non pathologiques : l’excès et l’abus. Le premier, l’excès, est dans l’ordre des choses, notamment quand tout un chacun découvre pour sa nouveauté, un usage ou un produit. C’est l’heure de l’enthousiasme et du débordement. Mais généralement, les choses se tassent avec les semaines et les mois. En ce sens, le psychologue français déclare qu’il n’y a donc pas lieu de s’alarmer si, de nouvelles pratiques se mettant en place, un jeune (ou soi-même comme adulte), y passe énormément de temps dans les débuts. L’abus est un second seuil dans l’excès, mais ses conséquences ne sont pas que personnelles. Elles touchent aussi l’entourage. C’est d’ailleurs souvent celui-ci (le conjoint, les enfants, le patron, les collègues) qui en font la remarque. Les priorités habituelles sont malmenées et l’excès perdurant, le quotidien est en manque. Cela reste gérable, mais tout le monde se dit qu’il serait temps que tout rentre dans l’ordre. Cela dit, on n’est pas encore en présence d’une pathologie pour autant. Toutefois, si l’intéressé est à même de rectifier le tir sans trop de difficulté… il ne le désire peut-être pas. C’est là qu’il s’agit alors de se poser la bonne question : « Jusqu’où ne pas aller trop loin ? »
Quand le troisième seuil est franchi, celui de la compulsion, on bascule dans un comportement qu’on ne maîtrise plus vraiment et qui se maintient du fait de son caractère répétitif rassurant. L’individu se rend bien compte que sa pratique n’est plus opérante, mais il n’en sort pas, par nécessité de reproduire un comportement ritualisé sensé compenser le déséquilibre qui l’habite et le met en souffrance [9]. L’évolution de ce troisième seuil vers un état plus profond engendre la dépendance, dernier stade, qui relève lui aussi de la pathologie et réclame un traitement. Comme pour le joueur, la compulsion devient incontrôlable et toute remarque sur les effets négatifs de son maintien est toute aussi inutile que mal reçue. Il n’est pas étonnant que la personne assujettie à ce point mente à son entourage pour cacher l’ampleur du phénomène dont elle est le jouet. C’est vraiment alors une situation de perdition.
De cette typologie, il ressort que, comme parents, nous n’avons pas à nous inquiéter d’une consommation abondante de l’internet et des jeux d’écrans, à la condition que ceux qui s’y adonnent gardent des activités et des relations nombreuses et variées. En effet, le caractère pathologique d’une assuétude tient au fait que son installation se fait progressivement au détriment des autres secteurs de la vie sociale, en rupture avec le réseau des proches que l’on côtoyait au quotidien.
Jeux vidéo surtout
Or, c’est souvent une crainte non fondée que se formulent les parents : « A longueur de journée sur les écrans, et surtout s’il s’agit de jeux vidéos, mon enfant ne se coupe-t-il pas des autres ? Ne devient-il pas asocial ? » Force est de constater que c’est tout le contraire qui se passe. Non seulement, le jeune use (et abuse c’est le second niveau –non pathologique- de l’excès) des nouveaux médias pour prolonger le contact avec son cercle d’amis proches, mais le jeu, loin de le couper des autres, est un motif de vie communautaire et d’échanges supplémentaires (les mass-médias au service du lien social, comme le dit volontiers Dominique Wolton à propos de la télévision). Serge Tisseron, dans son « Manuel à l’usage des parents dont les enfants regardent trop la télévision » [10] commente : « Contrairement à ce que beaucoup de parents ont tendance à penser, les jeux vidéos n’isolent pas, mais socialisent « ailleurs » que dans la famille, à savoir dans le groupe des pairs […] dans leur groupe d’âge. Dans une enquête européenne publiée en 2000, les jeunes jouant aux jeux vidéo se révèlent mieux socialisés que les autres. C’est logique puisque pour avancer dans ces jeux qui sont souvent très difficiles, les jeunes doivent en parler entre eux, lire des revues spécialisées, discuter avec les vendeurs, etc. ». Certes, concernant les jeux vidéos, se posera la question du type de mise en scène et la présence, adéquate ou non, d’une violence scénarisée qui en renforcerait la banalisation. Cela mis à part pour l’instant, le temps passé à des activités de jeux en ligne ne semble pas devoir être incriminé.
Tant que l’individu reste en mesure de s’interrompre, de migrer vers d’autres pratiques et ne répond pas uniquement de la sorte, de façon stéréotypée à un manque, un déséquilibre… on ne peut à proprement parler d’assuétude pathologique. Car la passion a son droit de cité. Et les débordements qu’elle engendre aussi, tant qu’ils ne perdurent pas exagérément longuement au delà des limites de l’abus (Rappelons-nous la question : « Jusqu’où ne pas aller trop loin ? »)
Qu’est-ce qui fait problème alors, dans cette assuétude, cette habitude nouvelle à adopter un comportement de satisfaction ? C’est le fait qu’elle consiste en la mise en place d’une habitude qui compense de la sorte un manque (ou qui cherche le rétablissement d’un déséquilibre) par une voie unique et unilatérale qui n’apporte pas vraiment de solution, mais qui rend captif par le caractère rassurant de sa mise en oeuvre répétitive [11]. C’est le fait aussi que cette solution, qui n’en est pas une, se révèle illusoire aux yeux de l’intéressé qui, dès lors en souffre, car il ne peut pour autant s’en sortir [12] .
Faut-il avoir peur ?
Parmi les gens que nous côtoyons au quotidien, peu de profils sans doute correspondent à cet enfermement pathologique. Fort heureusement. Et cela veut dire donc que si la psychiatrie pousse aujourd’hui un large public à consulter, elle cherche à s’accaparer un nouveau marché qu’elle tente de faire émerger en jouant sur les peurs de parents déboussolés [13] parce qu’ignorants. Est-ce à dire, pour autant, que les parents n’ont pas d’attitudes éducatives à développer en face d’une consommation massive des jeux et des écrans de leurs enfants ? Certainement pas ! Mais avant que de basculer dans des préoccupations de santé mentale, il y a légitimement à se tracasser plus simplement d’éducation et de santé. Et pour les adultes que nous sommes, il y a sans aucun doute une auto-surveillance à s’accorder pour ne pas basculer dans la compulsion.
Car, en fait, la notion d’assuétude porte bien sur un comportement déviant : ignorer un mal être, un déséquilibre, et chercher à le combler par une attitude procurant un certain degré de satisfaction, certes, mais ne solutionnant pas le fond du problème. En ce sens, il y a donc bien déviance, inadéquation… et comme l’on s’enferre alors dans une habitude qui n’est pas sans conséquences dommageables, on doit admettre avec lucidité qu’il y a souffrance et pathologie. En ce sens, les articles publiés sur le net par Jean Garneau [14] sont intéressants. Car en plus de dénoncer le caractère inapproprié d’une assuétude développée dans l’usage des écrans et de l’internet, il propose dans la conclusion de sa publication une attitude de responsabilisation de l’internaute en souffrance. Dans son troisième article intitulé : « Comment vaincre la cyberdépendance ? » [15] il invite le consommateur compulsif à tenter d’identifier le mal être qui est à l’origine de son déséquilibre. Cette identification, il la propose sur base d’une mise en manque et non d’un sevrage. En effet, la mise en manque devra permettre de localiser ce qui est en souffrance et donc de tenter d’y apporter d’autres réponses. Il ne s’agit donc pas d’abandonner définitivement l’usage des consoles et d’internet, comme on le proposerait à un alcoolique ou un toxicomane, mais de réajuster son comportement, de sorte qu’une réponse plus efficace soit apportée au mal être et que la consommation des écrans et d’internet cesse d’être problématique, tout en gardant son droit de cité. Certes, la rémission n’est pas acquise du jour au lendemain, et Jean Garneau décrit bien les étapes successives pour atteindre une pleine identification du mal être et du comportement adéquat à lui opposer. Mais nous sommes loin, à travers son discours, d’un appel alarmiste à mobilisation pour une gestion thérapeutique de ce type de comportements déviants. Mieux, le psychologue canadien stigmatise les établissements qui, aujourd’hui, déclinent le diagnostique d’assuétude en diverses pathologies selon l’objet d’accroche du patient : le sexe, le jeu, la pornographie, les flux boursiers, les achats compulsifs en ligne….
Et toc, le mot de la fin
En conclusion, face à une actualité qui légitimement pose question à des parents désorientés et qui laisse des adultes interrogatifs sur leur propre consommation, que faut-il penser ? Au vu de cette littérature, il faut comprendre que la consommation massive des écrans et d’internet n’est que très rarement un comportement pathologique dans le cercle de nos familles.
Si l’on en vient malgré tout à constater que l’addiction aux écrans et à internet bascule dans de la compulsion et de la dépendance, il faut en conclure que les outils n’y sont pour rien, mais que leur usage inapproprié révèle un terrain psychologique défaillant. A sa façon, l’assuétude liée aux écrans et à internet relève des Troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Celui qui s’interroge sur sa consommation des écrans et d’internet doit impérativement mettre en place une nécessaire observation de ses pratiques afin d’identifier ce qui lui fait manque et dont il cherche ainsi maladroitement la satisfaction (Lire ci après un parmi les questionnaires disponibles sur le web pour s’interroger sur ses pratiques). Alors que pour des produits toxiques déclencheurs d’accoutumances physico-chimiques et psychiques, il serait tout indiqué de procéder à un sevrage, on propose plutôt, dans ce cas-ci, de se servir de l’analyse du manque provoqué par une réduction momentanée de la consommation technologique pour identifier le mal-être et lui construire une réponse plus appropriée.
Chez les jeunes, quand la consommation des écrans et d’internet, s’avérera excessive, voire abusive, la vigilance parentale sera de mise pour éveiller aux désagréments personnels et collectifs (vécus par l’entourage) qui naissent de cette consommation inconsidérée. Le bon usage sera à chercher entre une variété suffisamment large de pratiques de l’ordinateur et des réseaux qui permettent aujourd’hui de faire des tas de choses (ne pas s’enfermer dans les usages spécifiques) et des pratiques qui laissent les technologies de côté et renvoient vers des relations non virtuelles et non médiatisées. C’est dans un usage équilibré que l’ordinateur et les écrans garderont une place légitime et saine au creux du quotidien.
Que l’écran d’internet ait récupéré à son profit du temps passé précédemment devant la télévision n’est en soi pas dramatique. C’est même assez compréhensible du fait de la participation active qu’il réclame du spectateur. Ce qui serait plus dommageable, c’est que les écrans, tous les écrans cumulés, ceux de la télé, des ordis, mais aussi des gsm et des consoles de jeux n’entrent en concurrence déloyale avec le temps bien nécessaire à passer physiquement avec ses proches et avec les activités corporelles et sportives, que réclament un corps sain au service d’un esprit sain.
Questionnaire en 20 questions
(source : http://www.stopouencore.be/internet.html/)
Vous arrive-t-il de :
Rester plus de temps que prévu
Négliger les tâches quotidiennes
Préférer surfer que sortir avec des amis
Manquer de sommeil à cause d’internet
Votre entourage se plaint du temps passé sur internet
Votre travail ou vos études pâtissent du temps passé
Vous imaginer occupé à surfer quand vous rencontrez une contrariété ou pour vous distraire
Diminution des performances professionnelles
Mentir sur ce que vous faites sur internet
Relever sa boite aux lettres électronique alors qu’il y a d’autres urgences
Ne plus penser qu’à internet alors qu’on n’y est pas connecté
Penser que la vie serait vide, triste et ennuyeuse sans internet
Agacé ou énervé quand on vous interrompt dans ce que vous faites sur Internet
Faire de nouvelles connaissances sur internet
Fantasmer sur internet ou y penser quand vous n’y êtes pas
Vous dire qq minutes de plus alors que le moment est venu de vous déconnecter
Ne pas respecter ses engagements pour aller sur le net
Mentir sur le temps passé sur internet
Préférence pour internet que pour du temps passé avec son meilleur ami ou conjoint
Perte de cafard ou de nervosité quand on est sur internet
Michel Berhin et Stephan Grawez
Avril 2009
[1] Etat-Unis, Finlande, Allemagne, mais aussi Belgique… pas épargnée elle non plus
[2] Dan Véléa, psychiatre, addictologue à l’hôpital Marmotta de Paris, auteur de nombreux articles et ouvrages sur les addictions était l’invité d’une matinée organisée à Namur, le 12 mars 2009, par l’Institut Wallon pour la Santé Mentale, sur le thème de la cyberdépendance.
[3] Jean Garneau : http://www.redpsy.com/infopsy/cyberdependance-a.html
[4] Allusion notamment à la recherche de David Greenfield, menée en collaboration avec la chaîne de télévision ABC News.
[5] A destination de ses étudiants, l’ULG propose sur son site d’éducation à la santé, une synthèse rapide et bien faite, à propos de la dépendance : http://www.tastout.ulg.ac.be/pages/jeu/comm4.htm
[6] Lire à ce sujet, le développement du Dr Rochon, psychiatre gestionnaire du site « psynternaute.com » : http://www.psynternaute.com/html/cyberdependance.htm
[7] Lire : http://redpsy.com/jgarneau.html/. Jean Garneau, psychologue depuis 25 ans et co-fondateur de Ressources en Développement, est décédé en 2005.
[8] Lire : http://redpsy.com/letpsy/
[9] Jean-Pierre Rochon décrit de la même façon cette impasse compulsive en citant les travaux de M. Goodman, psychiatre anglais qui définissait déjà la dépendance, dès 1990 en ces termes : « un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir comme fonction de procurer du plaisir et de soulager un malaise intérieur, et qui se caractérise par l’échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit des conséquences négatives ».
[10] TISSERON Serge et CANUEL Brigitte : « Manuel à l’usage des parents dont les enfants regardent trop la télévision », Éditions Bayard, Paris, 2005, 149 p
[11] Voir les travaux de M. Goodman cités dans la note précédente
[12] Bien que souvent dans le déni vis-à-vis de tiers, le malade ressent son aliénation, en souffre et paradoxalement sait ne pas pouvoir en sortir sans aide (Lire à ce sujet : http://www.tastout.ulg.ac.be/pages/jeu/comm4.htm/)
[13] Lire à ce sujet la critique virulente faite par Jean Garneau des études qu’il qualifie de pseudo-scientifiques de Kimberley Young et David Greenfield et qui sont pourtant citées abondamment par la corporation et dans les médias : http://www.redpsy.com/infopsy/cyberdependance-a.html